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Théier (Camellia sinensis)

Les techniques d'exploitation - Cueillette - Normes de cueillette

Les pousses foliées sont soit en croissance, soit au repos. Pour une même pousse, on observe trois ou quatre périodes de croissance par an, interrompues par des périodes de repos. Les pousses suivent ce rythme indépendamment les unes des autres.
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La cueillette du thé consiste à prélever des pousses ou des extrémités de pousses garnies d'un feuillage suffisamment jeune que pour garantir la qualité gustative du thé. Celle-ci dépend en grande partie de la jeunesse des feuilles récoltées.
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Pour définir ce qui doit être cueilli, un compromis doit être trouvé entre la qualité et la quantité. La qualité des feuilles récoltées est liée à leur jeunesse et la quantité, quant à elle, est liée à leur développement.
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Des points de repères permettent de définir le matériel à prelever. Ces repères sont inscrits dans la morphologie des pousses. A gauche une pousse en croissance, elle porte en son sommet une feuille encore enroulée sur elle-même, prête à se déployer. On appelle cette dernière feuille le "pekoe" (1). Le pekoe surmonte une série de feuilles d'autant plus importante que la pousse est âgée. A droite, une pousse au repos : en son sommet, on trouve un petit bourgeon dormant qu'on appelle "banjhi" (2). Celui-ci surmonte des feuilles d'autant plus âgées que la pousse est au repos depuis longtemps.
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La pousse en croissance a un aspect caractéristique puisqu'elle est surmontée d'un pekoe, jeune feuille encore enroulée sur elle-même (flèche). Le pekoe surmonte une série de feuilles qui s'étagent jusqu'à la table de cueillette. Si on laisse la pousse croître longtemps, elle peut produire jusqu'à 10 feuilles avant d'entrer en repos. Toutes ces feuilles ne sont pas récoltables ; seules les feuilles les plus jeunes, proches du pekoe sont qualitativement valables.
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La pousse ou le sommet de pousse à récolter peut donc aisément être caractérisé par le nombre de feuilles portées sous le pekoe. Ici la pousse est appelée "p+2" (pekoe + 2 feuilles sous-jacentes).
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Sur une tige en croissance, le pekoe est un premier point de repère. Une, deux , trois... feuilles peuvent lui être sous-jacentes. On peut donc récolter une jeune pousse comprenant le pekoe et une, deux ou trois feuilles. On parle, selon le cas, d'une récolte des p+1 (pekoe et une feuille sous-jacente), p+2 (pekoe et deux feuilles sous-jacentes), p+3, etc. La récolte d'une majorité (80 %) de p+2 est la norme souvent imposée par l'usinier. On utilise souvent l'indice "j" pour signifier que la feuille la plus âgée du lot à cueillir est encore jeune, par exemple "p+2j" ou "p+3j".
thepousses.htm

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Le banjhi ou bourgeon terminal d'une jeune pousse au repos surmonte des feuilles vieillissantes. Le banjhi est aussi un point de repère pour la récolte, car au moment de son apparition, il peut surmonter des feuilles encore plus ou moins jeunes. Ces feuilles peuvent compléter la récolte principalement réalisée sur des p+ 2 feuilles. Les normes de cueillette font intervenir cette partie potentielle de récolte en parlant des banjhi accompagnés d'une ou de deux feuilles sous-jacentes tendres (b+1t ou b+2t).
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Les normes de cueillette sont imposées par l'acheteur des récoltes (usinier) en fonction du produit qu'il désire mettre sur le marché. Généralement on exige que 80 % de la récolte soient composés de pousses comprenant chacune le pekoe et les deux feuilles sous-jacentes (p+2). Les 20 % restants de la récolte constituent un mélange de p+3j (la troisième feuille est encore jeune), et de b+ 1t ou b+2 t (banjhi et une ou deux feuilles sous-jacentes tendres).
thepousses.htm

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Les normes de cueillette se préoccupent également de l'intensité de la cueillette. La cueillette est dite sévère (intense) si l'on cueille les p+2 au fur et à mesure de leur apparition sur la table de cueillette. On ne laisse pas, comme ici, le temps à la jeune pousse de développer sous son pekoe une troisième feuille ou plus.
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L'intensité de la récolte, c'est-à-dire sa sévérité, se définit sur des points de repère situés, cette-fois, à la base des jeunes pousses. Une jeune pousse commence toujours sa période de croissance par produire, au-dessus de deux petites écailles (1), une ou plusieurs petites feuilles à bord lisse appelées "kepel" ou "janam"(2). Le kepel sert de point de repère. Il figure la base de la jeune pousse.
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Si la jeune pousse ne comprend, lors de la cueillette, que des p+2 au-dessus du kepel (1), la cueillette est dite sévère. On parle alors de cueillette p+2 sur kepel ou p+2 /k. A l'aisselle (2) de chaque kepel, une nouvelle pousse se forme qui, après avoir développé deux feuilles et un pekoe, est à son tour cueillie.
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Le sommet (1) des pousses (pekoe pour une pousse en croissance, banjhi pour une pousse au repos) est donc un repère pour définir la qualité du matériel récolté. La base (2) des pousses (kepel ou janam) est un repère pour définir l'intensité ou la sévérité des récoltes.
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Enfin la pousse ou le sommet de la pousse doit �tre pr�lev� en sectionnant la jeune ramification imm�diatement sous la feuille qui en d�finit la limite inf�rieure. La tige sous-jacente n'est pas une mati�re premi�re de qualit�.
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