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Les pousses foliées sont
soit en croissance, soit au repos. Pour une même pousse, on observe
trois ou quatre périodes de croissance par an, interrompues par
des périodes de repos. Les pousses suivent ce rythme indépendamment
les unes des autres. |
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La cueillette du thé consiste à
prélever des pousses ou des extrémités de pousses
garnies d'un feuillage suffisamment jeune que pour garantir la qualité
gustative du thé. Celle-ci dépend en grande partie de la
jeunesse des feuilles récoltées. Image théier-27167 |
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Pour définir ce qui doit être cueilli,
un compromis doit être trouvé entre la qualité et
la quantité. La qualité des feuilles récoltées
est liée à leur jeunesse et la quantité, quant à
elle, est liée à leur développement. Image théier-11523 |
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Des points de repères permettent de définir
le matériel à prelever. Ces repères sont inscrits
dans la morphologie des pousses. A gauche une pousse en croissance, elle
porte en son sommet une feuille encore enroulée sur elle-même,
prête à se déployer. On appelle cette dernière
feuille le "pekoe" (1). Le pekoe surmonte une série de
feuilles d'autant plus importante que la pousse est âgée.
A droite, une pousse au repos : en son sommet, on trouve un petit bourgeon
dormant qu'on appelle "banjhi" (2). Celui-ci surmonte des feuilles
d'autant plus âgées que la pousse est au repos depuis longtemps.
Image théier-27181 |
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La pousse en croissance a un aspect caractéristique
puisqu'elle est surmontée d'un pekoe, jeune feuille encore enroulée
sur elle-même (flèche). Le pekoe surmonte une série
de feuilles qui s'étagent jusqu'à la table de cueillette.
Si on laisse la pousse croître longtemps, elle peut produire jusqu'à
10 feuilles avant d'entrer en repos. Toutes ces feuilles ne sont pas récoltables
; seules les feuilles les plus jeunes, proches du pekoe sont qualitativement
valables. Image théier-10389 |
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La pousse ou le sommet de pousse à récolter
peut donc aisément être caractérisé par le
nombre de feuilles portées sous le pekoe. Ici la pousse est appelée
"p+2" (pekoe + 2 feuilles sous-jacentes). Image théier-24359 |
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Sur une tige en croissance, le pekoe est un
premier point de repère. Une, deux , trois... feuilles peuvent
lui être sous-jacentes. On peut donc récolter une jeune pousse
comprenant le pekoe et une, deux ou trois feuilles. On parle, selon le
cas, d'une récolte des p+1 (pekoe et une feuille sous-jacente),
p+2 (pekoe et deux feuilles sous-jacentes), p+3, etc. La récolte
d'une majorité (80 %) de p+2 est la norme souvent imposée
par l'usinier. On utilise souvent l'indice "j" pour signifier
que la feuille la plus âgée du lot à cueillir est
encore jeune, par exemple "p+2j" ou "p+3j". thepousses.htm Image théier-27160 |
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Le banjhi ou bourgeon terminal d'une jeune pousse
au repos surmonte des feuilles vieillissantes. Le banjhi est aussi un
point de repère pour la récolte, car au moment de son apparition,
il peut surmonter des feuilles encore plus ou moins jeunes. Ces feuilles
peuvent compléter la récolte principalement réalisée
sur des p+ 2 feuilles. Les normes de cueillette font intervenir cette
partie potentielle de récolte en parlant des banjhi accompagnés
d'une ou de deux feuilles sous-jacentes tendres (b+1t ou b+2t). Image théier-31459 |
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Les normes de cueillette sont imposées
par l'acheteur des récoltes (usinier) en fonction du produit qu'il
désire mettre sur le marché. Généralement
on exige que 80 % de la récolte soient composés de pousses
comprenant chacune le pekoe et les deux feuilles sous-jacentes (p+2).
Les 20 % restants de la récolte constituent un mélange de
p+3j (la troisième feuille est encore jeune), et de b+ 1t ou b+2
t (banjhi et une ou deux feuilles sous-jacentes tendres). thepousses.htm Image théier-27190 |
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Les normes de cueillette se préoccupent
également de l'intensité de la cueillette. La cueillette
est dite sévère (intense) si l'on cueille les p+2 au fur
et à mesure de leur apparition sur la table de cueillette. On ne
laisse pas, comme ici, le temps à la jeune pousse de développer
sous son pekoe une troisième feuille ou plus. Image théier-27167 |
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L'intensité de la récolte, c'est-à-dire
sa sévérité, se définit sur des points de
repère situés, cette-fois, à la base des jeunes pousses.
Une jeune pousse commence toujours sa période de croissance par
produire, au-dessus de deux petites écailles (1), une ou plusieurs
petites feuilles à bord lisse appelées "kepel"
ou "janam"(2). Le kepel sert de point de repère. Il figure
la base de la jeune pousse. Image théier-10405 |
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Si la jeune pousse ne comprend, lors de la cueillette,
que des p+2 au-dessus du kepel (1), la cueillette est dite sévère.
On parle alors de cueillette p+2 sur kepel ou p+2 /k. A l'aisselle (2)
de chaque kepel, une nouvelle pousse se forme qui, après avoir
développé deux feuilles et un pekoe, est à son tour
cueillie. Image théier-31342 |
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Le sommet (1) des pousses (pekoe pour une pousse
en croissance, banjhi pour une pousse au repos) est donc un repère
pour définir la qualité du matériel récolté.
La base (2) des pousses (kepel ou janam) est un repère pour définir
l'intensité ou la sévérité des récoltes.
Image théier-10407 |
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Enfin la pousse ou le sommet de la pousse doit
�tre pr�lev� en sectionnant la jeune ramification imm�diatement sous la
feuille qui en d�finit la limite inf�rieure. La tige sous-jacente n'est
pas une mati�re premi�re de qualit�. Image théier-27192 |
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